Qui dit École dit élève.

Qu’est-ce qu’un élève spirituel authentique ?

Un élève spirituel authentique est celui qui a compris le sens de l’École des mystères. Il sait qu’en s’approchant de l’École, il entre dans un espace de travail sacré. Il n’est ni un rêveur, ni un faible d’esprit, mais il a compris le sens de sa vie sur terre et il veut entrer dans le concret pour atteindre la maîtrise de l’art de la construction de soi et de l’École. Par cette conscience née de son éveil et de son engagement, il se tient au seuil du monde spirituel.

Celui qui ne s’engage pas ne pourra jamais rencontrer le gardien du seuil, être éprouvé et triompher de l’obstacle. Il est une partie du savoir qui doit être découvert en soi.

  1. Le savoir extérieur : livres, enseignements…
  2. La transmission initiatique : enseignement oral, parole mantrique, chant, danse, arcana, célébration magique, initiation…
  3. Le savoir intérieur : le passage du seuil et l’entrée dans les mondes supérieurs.
  4. Le service de Dieu en soi et dans le monde en se mettant au service de la manifestation de l’École et de ses buts dans le monde.

Ce sont là les quatre degrés que doit gravir un élève pour entrer dans la perfection sur la Terre. Chaque degré permet de développer un éveil de la conscience et une substance magique nécessaire à l’élaboration du corps de lumière.

Ces degrés correspondent au secret du nom de Dieu représenté par les 4 éléments du Feu, de l’Air, de l’Eau et de la Terre. connu de toutes les Écoles initiatiques authentiques et qui remonte aux origines de la Tradition cosmique et des mystères.

Lorsqu’un élève rencontre une École :

  1. Il découvre un nouveau monde dans le monde, un nouvel espace dans l’espace, le sens du sacré et du mystère au milieu du profane et d’un savoir conditionné. Il s’aperçoit alors que l’on ne naît pas homme, mais qu’on doit le devenir. L’homme n’est qu’une prétention et le but de tout homme est d’œuvrer toute sa vie pour devenir un véritable être humain.
    La création du monde en sept jours relatée dans la Genèse parle en réalité de la création de l’homme à travers les sept étapes de l’initiation.
  2. Il découvre que le fondement de la création de soi repose sur l’éveil de la conscience dans des sphères de plus en plus hautes, jusqu’à toucher l’essence intime de soi-même. A chaque fois que la conscience s’élève, il faut qu’elle se construise un corps pour se maintenir dans le nouvel état et pour le maîtriser.

    Il est des hommes qui passeront dans ce monde sans jamais connaître l’éveil de la conscience dans la réalité plus haute. Ils mourront sans avoir connu l’étincelle de l’être éternel en eux. Leur vie aura été superficielle et ils revivront sans cesse les mêmes expériences sous diverses formes jusqu’à ce que la souffrance ou la rencontre se produise et qu’ils trouvent la force de s’engager sur le chemin de l’Enseignement sacré.

    La semence divine éternelle qui est en l’homme demande un savoir et des efforts, une discipline pour être activée et s’épanouir harmonieusement.
  3. Parvenu à cet éveil, il découvre qu’il ne peut pas parcourir cette ascension seul et que l’aide de tous ceux qui ont parcouru et qui parcourent ce chemin est nécessaire. Il prend conscience de la valeur d’une véritable école qui est le représentante du royaume supérieur, de l’Enseignement vivant qui émane d’elle et de la communauté de ses élèves qui incarne et réalise l’École sur le plan physique.

    C’est de cette École qu’émanent la force et l’aide dont il a besoin. Savoir s’approcher d’une telle École d’une façon juste est une des clés du succès.

    Le savoir de cette école, de son Enseignement et de la communauté de ses élèves est connu de l’enseignement ésotérique à travers la parole mantrique : “Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.”

    Le Père, c’est l’école.

    Le Fils qui émane du Père, c’est la parole vivante, le Verbe, l’Enseignement, la transmission d’âme à âme.

    Le Saint-Esprit, c’est la communauté assemblée autour de l’école de Dieu et de son enseignement.

    Si tu comprends ce secret, tu peux véritablement vivre cette parole-mantrique et la faire tienne dans la vie. Il ne suffit pas de dire : “Au nom du Père, du fils et du Saint-Esprit”, mais d’entrer dans la réalité en s’approchant de l’École dans la lumière du Saint-Esprit. Cette lumière représente la relation juste qui unit l’élève à l’école, à l’Enseignement et à la communauté. Alors l’esprit de vie, l’esprit de l’École pourra entrer et sortir de lui à volonté et travailler sur lui.
  4. Tant que l’homme n’a pas établi ce lien vivant avec l’école de vie, avec l’École dans le Saint-Esprit, il vit dans toutes sortes d’illusions sur lui-même, son entourage, le monde. Ce sont ses illusions qui le poussent dans la souffrance inutile. Il pense que c’est lui qui vit, sans s’apercevoir qu’il est vécu par toutes sortes d’influences, de conditionnements qui viennent de l’extérieur, de la périphérie de son être et qui étouffent son être véritable éternel.

    Il pense que les influences ne sont que des influences et il ne perçoit pas le côté magique de la vie qui, lui seul, montre que chaque influence cache un être réel, aussi réel que l’homme et que les objets matériels qui l’entourent. Ainsi, en tombant sous l’emprise d’influences, il se trouve asservi inconsciemment à des êtres qui mettent leur enfant au monde à travers lui.

    C’est de cette façon que la peur, la convoitise, la malveillance, la critique, l’irritation, le mécontentement… entrent dans le monde et vivent à la place de l’homme authentique.

    La tradition magique nous dit que seul un cercle de lumière émanant d’une école de vie et donc d’une École initiatique correctement construite peut protéger l’homme et lui permettre de sortir des influences sombres qui plongent son âme dans le royaume de la servitude.

    “Je suis-je, ton Dieu, qui te délivre de l’esclavage et te fait sortir du royaume de la servitude.”

    Cet Enseignement correctement compris et assimilé lui permet de tisser un lien d’âme très subtil, intime et respectueux avec l’École.
  5. Seul celui qui s’éveille dans le plus pur, le sacré, l’éternel en lui et en dehors de lui peut trouver en lui et dans l’École suffisamment de force, de courage, de liberté pour entrer réellement sur le chemin de l’évolution supérieure. Cette évolution n’est rendue possible, même au sein d’une École, que pour ceux qui la veulent réellement. La conscience supérieure respecte jusqu’au bout la volonté et le libre arbitre de l’être humain.

    Ce sont les forces sombres de décomposition qui aiment violer la volonté de l’homme et souiller son libre arbitre. Le respect de la liberté et de l’essence divine de l’homme accompagne les forces de la lumière jusqu’au bout de tous les chemins. Le Christ a prononcé la parole divine :
    “Tout ce que vous demanderez au Père, en mon nom, II vous le donnera.”

    Il n’y a pas d’évolution inconsciente pour l’homme. Une telle évolution s’arrête au règne animal. L’homme doit éveiller sa conscience, son discernement et activer sa volonté propre pour entrer sur le chemin de la conscience supérieure. Il n’y a là aucune injustice, mais la manifestation d’une justice supérieure fondée sur l’amour.

    Celui qui ne veut pas évoluer n’évolue pas.
  6. Parvenu à ce degré, l’élève découvre qu’il ne possède pas de volonté propre. Ce qui veut en lui, ce sont ses conditionnements extérieurs, les désirs, les envies, les intérêts que d’autres ont mis en lui.

    Les hommes désespérés devant l’état du monde ou devant leur propre état se demandent :
    “Mais, que puis-je faire ?” et la réponse de l’Enseignement est implacable:

    “A partir du moment où tu n’as pas trouvé en toi l’impulsion de ton Je véritable, de ta vraie volonté, de ton intérêt authentique, tu ne peux rien faire dans le sens initiatique du terme. Commence par le commencement, fais jaillir en toi l’étincelle du feu de ton vrai vouloir, éclaire-toi à la lumière de ton véritable intérêt et la force apparaîtra en toi, la force qui peut tout entreprendre et réaliser.”

    Il n’y a pas d’autre intérêt pour l’homme que de trouver la perfection et la plénitude en tout, c’est-à-dire Dieu en soi et en tout. Agir à partir de Dieu en soi et autour de soi est la véritable volonté qui peut seule guérir le monde entier et rétablir l’ordre céleste dans toutes les activités des hommes.
  7. Celui qui touche le Divin en lui au-delà de toute illusion et tromperie comprend en vérité qu’il y a une multitude de moi qui vivent en lui et qui se combattent mutuellement. Ces moi sont un reflet du monde. Ils portent le monde en eux. Mais ils portent aussi le moi divin, le Je-Source, l’individu, l’indivisible, l’être véritable éternel. Ce moi est immortel et il est le Maître des maîtres, le Roi du royaume. Lui seul peut rétablir l’ordre, la richesse et l’abondance. C’est à partir de ce Je, de ce centre éveillé en lui par l’instructeur, l’Enseignement et l’École que l’élève peut se reconstruire et entrer réellement sur le chemin.

    Il faut préciser ici que le “Je divin” est au-delà de la mort, de l’éphémère, de l’espace et du temps.

L’élève spirituel qui a assimilé les quatre degrés et les sept règles a véritablement compris la valeur inestimable de la rencontre avec un instructeur, un Enseignement et une École vivante. Il prend soin alors de sa relation avec l’École, il la cultive comme un trésor précieux et c’est alors qu’il acquiert le pouvoir de se transformer radicalement, de se désidentifier à la volonté du faux égoïsme (la multitude des moi fabriqués), de dépasser ses propres limitations, de vivre et de se manifester à partir des centres subtils de sa nature supérieure.

Alors enfin, il peut réellement participer à la vie et à la création de l’École dans sa manifestation physique concrète. II n’y a pas de plus grande et noble activité sur la Terre car cela consiste à élaborer le corps divin de l’humanité future.

Tu peux entreprendre un grand nombre de projets, tous plus nobles les uns que les autres, mais construire le temple de Dieu sur la Terre et surtout à l’intérieur de toi est la plus belle réalisation. Mettre ses compétences dans le service de l’École de Dieu dans le respect de ses obligations familiales et professionnelles est le gage de la plus haute évolution et accomplissement.

Souvent les hommes, même spirituels, cherchent à se mettre les pieds sous la table et ils vont dans des Écoles toutes faites. Ils n’ont pas compris la beauté de participer à la création d’une École autour d’une communauté incarnée. Quels ont été les plus beaux jours du christianisme ? – Le temps où le Christ était présent au milieu de ses quelques disciples, ou le temps présent dans lequel le christianisme est une religion établie avec des millions de fidèles ?

Si le Père a sans arrêt envoyé ses messagers pour recréer les Écoles de la tradition cosmique, c’est parce qu’Il voulait tester les hommes et aussi pour leur offrir le plus fantastique moyen d’évolution : participer activement à la recréation de son corps de manifestation. C’est le plus sûr moyen d’évolution. II s’agit de s’intéresser personnellement à l’existence et au développement de l’École. Si un élève ne s’implique pas dans le développement de l’École d’une façon ou d’une autre, il arrivera fatalement à une impasse dans sa vie et sur son chemin.

Or, tous les jours, l’élève spirituel sincère qui se tient devant le soleil du Christ doit s’éveiller dans le fait que l’acte le plus important de son incarnation est de s’engager et de marcher sur le chemin de l’éveil et de la lumière.

Reçois et médite en ton cœur ces quatre degrés et ces sept règles et la lumière se fera en toi.